mardi 12 novembre 2013

La chambre funéraire de Celcus Polemaeanos à Ephèse


La maquette d'Ephèse au musée de Vienne
Tiberius Iulius Celsus Polemaeanus, connu sous le nom de Celsus, est un ancien citoyen gréco-romain, consul en 92 et proconsul d'Asie, à Ephèse,  vers 105-106. Il était un riche citoyen très populaire et un des plus grands bienfaiteurs d'Ephèse.  Sa dépouille repose dans un sarcophage au sous-sol, sous la niche-abside qui se trouve dans l'axe de l'entrée.
Bibliothèque de Celsus: état actuel
La bibliothèque avait été construite à Éphèse en son honneur, après sa mort, par son fils, avec des fonds de leur fortune personnelle provenant d'une importante somme d'argent (20.000 pièces-or) qu'il avait légué pour sa construction: avec les 3.000 on devait construire le batiment et acqérir les premières oeuvres, tandis qu'avec le reste on devait acheter des terres, les cultiver, et, avc le revenu de ces terres on devait et entretenir le batiment, et acquérir de nouvelles oeuvres. Qui dit "oeuvres", parle ici de ces qq 12.000 rouleaux de parchemin et  de papirus conservés dans les placards en bois encastrés dans les niches.  
Reconstitution de l'intérieur de la bibliothèque

 Si lors de nos visites touristiques nous entrons dans le batiment de la bibliothèque, il n'en est pas de même pour la chambre funéraire. Certes deux petites ouvertures au dessus de la niche-abside permettent d'entrevoir quelques détails du sarcophage, mais par manque de recul et de luminosité les touristes n'ont pas la possibilité de le voir dans son integralité. Eh bien maintenan c'est chose faite grâce aux photos que je vous présente sur mon blog. Je les ferai imprimer sur papier pour les montrer aux groupes que j'accompagnerai en 2014. 
Entrée du crypte
Descente au crypte
Statue de Celcus Polemaeanus:
Musée archéologique d'Istanbul






PHOTOS: Cengiz Serbes




pour me contacter: 
mon site web: www.alikarapinar.com
téléphone portable 00 90 532 658 20 73

samedi 9 novembre 2013

Karkamish, Karkamış, Carchamish

Fouilles de Karkamish - 2013


Carchemish (Karkamish, Karkamış), est une ville antique, actuellement  en Turquie, sur l'Euphrate,sur la frontière syrienne, à 56 km au SE de Gaziantep. Elle était une importante cité néo-hittite et a connu son apogée au 9ème siècle av.J.-C avant qu'elle n’ait été détruite par les Assyriens. Même alors, elle a continué a jouer un rôle important de centre commercial. C’est ici qu’en 605 avant J.-C., Nabuchodonosor  (ou Nebukadnezar), roi babylonien,  avait vaincu le pharaon Necho II qui voulait arrêter la supprématie commerciale Babylonienne au Moyen-orient. Parmi les vestiges mis à jour en 2013, notamment des sculptures et bas-reliefs néo-hittites avec des inscriptions hiéroglyphiques hittites sont à citer.



Le site est fouillé par une equipe italo-turque. L’équipe italienne se compose des archéologues de l’Université de Bologne. Le directeur defouilles est le prof. Nicolo Marchetti son adjoint est le Dr. Hasan Peker.
La campagne de fouilles 2013 a révélé, entre-autre,  une stèle (inscription sur pierre mentionant les édits des rois) du roi Nebukadnezar de dimensions jamais vues jusqu’à présent.  


En avril 2012, YESEMEK, un autre site hittite des environs de Gaziantep avait été classé par l’UNESCO.
Quant à Karkamish; la cité antique est traversée, actuellement, et par la frontière turco-syrienne et par la ligne de chemin de fer qui longe la frontière. Une partie de la cité se trouve donc coté syrienne de la frontière.

Outre sa vocation commerciale, Karkamish est également connue comme la ville où le traité de paix Kadesh, entre hittites du roi Muwatalli (1310-1296) et le  pharaon egyptien Ramses II (1298-1235) a été signé en 1258 av.J.-C. (La guerre avait eu lieu 30 ans auparavant mais comme il n’y avait eu ni vainqueur, ni vaincu, un traité n’avait pas été signé. Ceci a été fait des années après,  face aux menaces d’une troisième puissance “mondiale”: les assyriens)

Une vaste zone incluant le site antique avait été minée pour des raisons de sécurité nationale. Il ya  trois ans le déminage a commencé et ceci a permis la reprise des recherches archéologiques.

A propos “des” Nebukadnezzars: Il s’agit d’un nom porté par plusieurs rois babyloniens, le plus réputé d’entre-eux étant “le deuxième”, Nebukadnezzar II est celui qui mit  Jérusalem à feu et à sac, déporta sa population en Egypte, avant de s’emparer de Karkamish en -605.

Selon le prof.Marchetti, directeur de fouilles, le site se présente sous forme de plusieurs niveaux d’occupations superposés. Les rues seraient de l’époque romaine, Dans ce secteur, (presque) tout serait “sur place”: les magasins, les maisons, les serres (eh oui la culture sous serres éxistait déja!), les temples... A trois mètres de profondeur commenceraient les couches hittites: Ages de fer, de bronze ancien, bronze moyen (c.à.d période de Hammurabi, bronze tardif...  

LE SITE: se trouve à 370m. d’altitude. Il a été classé le 28 Août 1986 mais sa découverte remonte à 1699. Dès 1910 le  British Museum y organisait plusieurs campagnes de fouilles. Avec la proclamation de la république Turque en 1924 le site devint zone militaire et fut miné. Cette situation prit fin en 2011. Les fouilees on repris depuis.
La superficie du site est de 90 ha. dont 55 en Turquie.  Ceci comprend les remparts, la forteresse de l’acropôle, la ville haute et une partie de la ville basse. Les 35 hectares qui sont coté syrien sont les quartiers de la ville basse.

CHRONOLOGIE DES FOUILLES
Karkamish a été repéré pour la première fois en 1699 par Henry Maundrell , un pasteur anglais travaillant pour le compte de la société britannique de chemins de fer ont il était le représentant à Halep.


Là-dessus l’assyrologue anglais George Smith, commandité par le British Museum, allait identifier karkamish comme la ville mentionnée dans l’ancien testament (1876).

Les premières fouilles eurent lieu dans les années 1878-1881 pour le compte du British Museum sous le patronnage d’ Alexander Drummond, consul général de la Grande Bretagne à Halep. Le premier plan de l’aménagement du territoire fut établi et les premières découvertes partirent pour Londres!

Ces premières découvertes encouragérènt les anglais: David George Hogarth et Reginald Campbell Thompson entamèrent le campagnes de fouilles ultérieures dès 1908.  en 1911 un nom illustre allait prendre sa place sur la liste des fouilleurs: Thomas Edward Lawrence. Les résultats de leurs fouilles allaient être publiés par le British Museum sous le titre de "Carchemish", une oeuvre colossale de trois volumes!


En 1920, Karkamish devint un avant-poste militaire français et les fouilles furent interrompus jusqu’en  septembre 2011, année où  le déminage permit à nouveau la reprise des recherches archéologiques.

La campagnes de août- novembre 2012 a donné le palais de Katuwa: il datait de 900 av.J.-C. Cette campagne a fournit également d’innombrables objets utilitaires et artistiques.



jeudi 7 novembre 2013

La mosquée Kiliç Ali Pasa Camii / Tophane - Istanbul


La mosquée Kiliç Ali Pacha à Tophane (arrêt de tramway)
Cette mosquée date du 16è siècle (1580). Son architecte est Sinan, architecte attitré du Sultan Mourad III, petit fils de Soliman le magnifique. . Kiliç Ali Pacha était l'amiral de la marine impériale ottomane. Il avait demandé au sultan de lui attibuer un terrain pour y faire construire une mosquée. Le sultan lui répondit: "Puisque tu es marin, fais donc contruire sur l'eau"... et c'est ce qui a été fait.  

Il s'agit donc, de la première mosquée ottomane batie sur pilotis, sur la rive européenne du Bosphore. 

La mosquée fait partie d'un "kulliyé", ensemble architectural composé de la mosquée, d'un hammam et d'une école.

Tombes dans la cour de la mosquée
Dans la cour de la mosquée sont enterrés officiers et marins ayant combattu aux cotés de l'Amiral. Le mausolée de Kiliç Ali Pacha, recemment rénové,  se trouve au nord, visible depuis la rue (en bas). 






Mausolée de Kiliç Ali Pacha

Les premières traces de Hittites en Europe ont été découvertes à Istanbul. Ceci est considéré comme "la découverte" de 2013.


Les fouilles menées sur le  site archéologique de Bathonea, au lieu-dit Küçükcekmece, à 28 km à l'ouest d'Istanbul, ont révéle des objets datant de 2.000 à 1450 av.J.-C.  Ces objets ( céramiques et statuettes cultuelles d'origine mésopotamienne sont considérés comme les témoins du passage des hittites de l'Asie à l'Europe il ya voici 4.000 ans.

D'origine mésopotamienne...
Ce n'est pas la première fois que les archéologues turcs d'Istanbul découvrent des objets de la période néolithique près d'Istanbul. Les sites de Yenikapi et de Pendik avaient déja fourni d'innombrables témoins de cette période. Viennet s'y ajouter, à présent ceux de Bathonéa. Il s'agit de figurines recouvertes de bitume mésopotamienne, d'objets en étain et de la céramique. Ces objets ont été datés à 1.800 av.J.-C. 

Le bitume mésopotaméen était utilisé pour l'étanchéité des coques de bateaux. C'est grâce à l'utilisation de ce matériau que le commerce outre-mer s'était développé. Le petrole jaillissait du sol mésopotaméen et le bitume était exporté depuis la-bas sous forme de blocs moulés. Quant à l'étain, en ces débuts de l'Age de bronze, il vaut plus cher que l'or. Les fouilles de Bathonéa ont révélé non seulement des figurines en étain mais aussi des lingots d'étain. Et l'on sait que c'étaient les assyriens qui en détenaient le monopole commercial.   


Parallelement à ces découvertes, les fouilles 2013 ont révélé 301 ‘Unguanterium’, c.à.d: petites bouteilles  pour la conservation de l'eau bénite, des parfums ou bien des pommades. Ceux-ci ont été datés au 5 et 6è siècles de notre érè.

Dieu et déesse...
Les fouilles autour du lac de Küçükcekmece ont commencé en 2007. Depuis, un grand nombre de de vestiges des périodes romaine et byzantine avaient vu le jour mais c'est en 2013 que des objets utilitaires et cultuels si anciens ont été retrouvés. Il s'est avéré, concernant les figurines de divinités, que celles-ci avaient été non pas façonnées à la main mais coulées. 

Ces figurines, découvertes dans les foyers, fours, dans les fondations des maisons, mais aussi sous les seuils des portes étaient des objets votives. Les exemples les plus anciens en avaient été retrouvés en Mésopotamie et avaient été datées à 3.000 ans av.J.-C. Cette tradition aurait perduré jeus qu'au début du 18è siècle  av.J.-C. En turquie, des exemples similaires en avaient été retrouvés sur les sites hittites d'Alalah, Tilmen Höyük ve Zincirli Oylum Höyük (Höyük veut dire: tell ou bien tumulus).

Istanbul: le 07 novembre 2013

mardi 5 novembre 2013

Le 31 octobre, la banque internationale HSBC a publié sa traditionnelle étude sur les destinations prisées des expatriés. Alors que les pays asiatiques occupent les meilleures places du classement, qu'en est-il de la Turquie ? Quelques éléments de réponse.
Réalisée auprès de 7.000 expatriés originaires d'une centaine de pays, l'étude s'appuie sur quatre critères. Le premier est économique et financier ; le deuxième évalue la qualité de la vie ; le troisième cherche à mesurer le niveau de bien-être propice pour élever un enfant ; un dernier critère prend en compte le coût de la vie dans le pays où l'on cherche à s'expatrier. 
Photo Jocksyboy/Flickr/CC
L'étude souligne que la Turquie fait partie des VITMs (Vietnam, Indonésie, Turquie, Mexique), ces pays dont les marchés présentent des perspectives intéressantes pour les expatriés, notamment en termes d'évolution de carrière et de développement d'entreprises. Une majorité des expatriés des VITMs s'accordent pour dire que ce sont des pays en plein essor, des lieux où il devient de plus en plus agréable de vivre et travailler.
La Turquie se trouve effectivement à la 10ème place du classement sur le critère économique. Elle évolue à vue d'oeil, devenant un centre d'attraction des activités bancaires et financières. Selon le sondage, la plupart des expatriés exercent ainsi une profession dans le monde de la banque, de l'assurance et des services financiers (24%) ou dans le secteur de l'éducation (27%).
Tandis que la France est une destination qui attire surtout des retraités recherchant un endroit où s'installer une fois pour toutes, la Turquie est attirante pour les jeunes entreprises qui cherchent à occuper une place importante dans le monde des affaires à l'international. Avec un PIB qui croît rapidement, le pays est de plus en plus reconnu pour ses multiples opportunités d'investissement, particulièrement dans les industries, comme l'automobile, l'acier et l'énergie. Ces dernières années, on note une rapide augmentation du nombre de nouvelles entreprises basées en Turquie.
Qualité de vie : la Turquie juste derrière la France
Pourtant, la Turquie n'offre pas que des opportunités de carrière : elle présente aussi un vaste choix de modes de vie et de loisirs, ainsi qu'un climat agréable et de beaux paysages. Pour beaucoup d'expatriés, jeunes ou âgés, la vie en Turquie est plus douce qu'ailleurs. Le rapport montre que le pays se trouve 22ème sur 37 dans le classement mesurant la qualité de vie menée par les expatriés, juste derrière la France (21ème). La Turquie est aussi un pays où la vie est relativement bon marché, et l'emporte alors nettement sur la France quand il s'agit du coût de la vie : elle est classée 12ème sur 37, tandis que la France tient la 32ème place.
Au regard des chiffres, le pays paraît très mal noté en terme d'infrastructure d'éducation et de santé, occupant la 21ème place sur 24 pays évalués. Cependant, l'expatriation en Turquie représente bien souvent un bénéfice pour les familles, dont un tiers peut alors se permettre une nourrice, une femme de ménage, ou d'autres aides domestiques de ce genre qui facilitent le quotidien. Beaucoup (84%) remarquent également qu'il est très facile de s'adapter aux habitudes culinaires locales.
L'apprentissage de la langue reste la seule barrière qui s'impose à beaucoup d'expatriés. Sept sur 10 avouent trouver le turc difficile à maîtriser. Ils se disent néanmoins pleins de bonne volonté : neuf expatriés sur 10 feraient l'effort de parler en turc dans les conversations quotidiennes. 
Sarah Diep (http://lepetitjournal.com/istanbulmardi 5 novembre 2013